Ça a envoyé du lourd pour l’ouverture de la première édition du NWX Summer Festival 2015 ! Jeudi 25 juin – 9h30 au 106, toute la team du NWX est dans les starting-blocks pour nous faire vivre et partager ces 4 jours de pure folie 100% numérique !
Premier coup d’envoi lancé avec la conférence « comment passer du web du clic au web de l’attention ? En finir avec l’imposture ! ». En tant que reporter et supporter de Powertrafic, j’étais moi-même dans les tribunes, mais Powertrafic était surtout présent sur scène avec l’intervention de notre dirigeant, Henri Offroy 😉
Surprises et rebondissements pour ce début de conférence
Il fait beau, il fait chaud, ça se passe au 106, bref la journée s’annonce au top pour ce Summer Festival ! J’ai presque l’impression d’aller à un festoch’ de musique ! A l’entrée, on me donne mon joli pass bleu plus une paire de lunettes 100% NWX, que je choisi bleues évidemment, la mode jusqu’au bout des branches ! Raccord couleur avec le pass : check !
9h30 : je me dirige vers la grande salle pour assister à la conférence de la matinée « 100 % membres NWX » et aussi pour soutenir mon boss, Henri Offroy , qui sera sur scène ! En parlant de scène, je vous plante le décor : ambiance tamisée et cocooning, on se croirait dans un catalogue Ikea tellement c’est bien décoré. Ça devrait aider les participants à se détendre …
La conférence s’annonce sous le signe du fun et du décalé, étant animée par le charismatique et original, Thierry Samper, secrétaire général de l’association NWX et directeur du groupe Arcange, cela ne pouvait se passer autrement. La preuve.
Le public est installé, la conférence peut commencer. Afin d’apaiser les tensions des intervenants et de capter l’attention du public, Thierry nous plonge littéralement dans un exercice de de méditation… Sur une musique zen, une voix féminine nous invite à nous relaxer, à fermer les yeux, et à respirer profondément … Le public joue le jeu pendant 5 longues minutes. Le pari est réussi, nous sommes toute ouïe pour la suite !
Pour nous émoustiller encore plus, un quizz est lancé ! Nous devons tous répondre à la question suivante « Qui a conceptualisé l’allégorie de la caverne ? Vous pouvez utiliser Internet.» Réponse unanime : c’est Platon. Tirage au sort à la fin, avec à la clef « un objet connecté » pour le grand gagnant. Attention, on ne lésine pas sur les moyens chez NWX !
Dernier rebondissement avant de rentrer dans le vif du sujet: un spectateur du public, Étienne, est appelé à monter sur scène. Étienne c’est l’homme qui n’a pas de présence sur le web mais qui a un compte Facebook. En 2/3 mouvements, on apprend tout sur sa vie, son statut marital, les prénoms de ses enfants, son âge, etc. C’était surtout une ruse pour prouver que le web est intrusif, qu’il sait tout sur nous si on lui en laisse l’occasion. Étienne, a donc décroché le rôle du candide, celui qui n’est pas un pro du web. Prenez votre place Étienne sur scène parmi les 4 autres intervenants.
En piste, les artistes !
A tour de rôle les intervenants sont appelés à monter sur scène et à se présenter, de manière évidemment originale.
Par ordre d’apparition, nous avons donc :
- Laurence Grieu-Samper d’ECC (Editorial Conseil Création) qui intervient sur l’éditorial of course !
- Arthur Floc de Topo Vidéo qui nous parle de story-telling vidéo
- Charles Chemin de Hello Rouen qui insiste sur l’importance du contenant avant de créer un contenu
- Henri Offroy de Powertrafic qui joue le rôle de l’expert technique SEO, et qui, en gros cherche la petite bête à ses voisins !
Chacun a son style et sa manière de se présenter. Allez rapidement, un p’tit tour de table pour les plus curieux, ça donne : quizz musical pour Laurence, caricature dessinée pour Arthur (mi-breton/ mi-normand, vous imaginez le tableau?), frise chronologique pour les aventures trépidantes de Charles et jeu de rôle pour Henri qui s’est pour l’occasion déguisé en un « sexy » professeur poussiéreux : perruque noire et grosses lunettes en cul de bouteille. Voilà le décor est planté. Place maintenant au contenu.
Ce qu’il faut retenir de la conférence
« Editorialiser, c’est du temps et de l’humain » Laurence Grieu
Laurence nous explique les erreurs qu’elle a pu commettre à ses débuts et tient à nous livrer en exclusivité sa recette miracle pour réussir à E-D-I-T-O-R-I-A-L-I-S-E-R !
Prenez : 1/4 d’heure américain + du plaisir – la broderie
Je vous explique car ça peut paraître décalé à première vue mais en réalité, c’est une formule très sensée qui devrait en inspirer plus d’un ou une !
1/4 d’heure américain
Vous êtes peut-être sous pression pour produire beaucoup de contenu et en oubliez parfois votre patte de rédacteur ? Résultat, vous ne vous faites pas plaisir, vos écrits ne reflètent plus votre style et vos clients peuvent pour le coup vous le faire remarquer.
La solution « made in Laurence », elle est toute simple et pourtant difficilement appliquée et applicable en entreprise : prendre le temps de faire une pause.
Et oui, il faut parfois se poser les bonnes questions pour recadrer ce que vous êtes en train de produire. Est-ce que, ce que vous écrivez actuellement satisfait vos clients ? Quelles sont leurs attentes ? Comment rester conforme à votre style et produire un contenu unique de qualité ? Bref, soufflez un peu pour mieux revenir à ce que vous faites et veillez à rester conforme à votre style ; la qualité de vos contenus en dépend.
Le plaisir
Le dictat des moteurs de recherche peut souvent influencer notre style d’écriture. Il faut rentrer dans le moule Google et ne pas faire de fioritures, de peur de ne pas mettre le bon H1 ou le bon title. Mais, Laurence souligne qu’il est important de rédiger pour le plaisir de ses lecteurs ! Elle a d’ailleurs mis en application ses propres conseils en créant son « blog thérapie » « my-pleasure.me » où elle se fait plaisir, c’est le cas de le dire, en parlant de ce qu’elle veut et quand elle veut. Pas forcément de titre optimisé, pas de mise en forme, elle laisse libre cours à son humour et à son style, et ça plait, elle a des fans ! Alors n’oubliez pas votre dose de plaisir quand vous rédigez et assumez votre propre style, ça paye selon Laurence.
La broderie
« Arrêtez de broder, éditorialisez votre contenu ! » Là encore, nous sommes confrontés aux règles du référencement qui nous imposent à produire très régulièrement et en grande quantité du contenu. Résultat, on peut se retrouver à écrire des articles qui perdent en qualité et en sens pour le lecteur. Produire un article qualitatif, demande plus de temps, insiste Laurence, nous ne sommes pas des robots et il faut savoir rester humains. Rédigez avant tout vos articles pour vos lecteurs, déclare t-elle. « Le clic ne fait pas la relation. Une relation se construit au-delà du clic. Il faut éditorialiser. »
« Une bonne vidéo vaut mieux qu’un discours » Arthur Floch
70 % du trafic sur le web provient des vidéos. Or, 85 % des vidéos sur Youtube ne sont pas regardées jusqu’à la fin. L’attention de l’internaute est éphémère et il est essentiel d’avoir une bonne accroche dès les 30 premières secondes pour l’inciter à visionner la vidéo en entier. La solution résiderait dans le story-telling selon Arthur. Il faut raconter une histoire et proposer un contenu de qualité.
Arthur nous explique qu’il existe 2 types de vidéos :
- Les vidéos courtes d’1m30 maximum
- Les vidéos explicatives de 2m30
Chez Topo vidéo, ils sont spécialistes dans la production de vidéos explicatives dessinées et brèves (1m30). Les internautes sont à la recherche d’émotions et leur présenter une vidéo d’un produit est loin de les faire rêver. La plupart des entreprises ont peur de se lancer dans des contenus désintéressés, qui ne soient pas directement centrés sur leurs produits, car ils craignent de perdre ainsi leur cible.
Erreur ! Pour susciter l’attention et surtout la maintenir, il faut raconter une histoire. Généralement, les entreprises qui font appel à Topovidéo sont tentées de vouloir tout dire sur eux. Or, en 1m30 c’est quasi mission impossible et surtout ça ne serait pas efficace. La solution est donc de choisir un ou deux arguments et de les mettre en scène dans la vidéo. L’objectif étant de capter l’attention de l’internaute du début jusqu’à la fin pour qu’il réalise une action. (clic vers le site, téléchargement, etc)
Arthur souligne que les vidéos sur Facebook sont plus facilement comptabilisées, à partir de 3 secondes seulement, contre la vidéo entière sur Youtube. Ne négligez pas les vidéos, c’est un excellent moyen pour se faire comprendre, les vidéos augmentent 74 % la compréhension d’un produit déclare Arthur.
« Le contenu n’est rien sans contexte » Charles Chemin
Créateur du blog « Hello Rouen » en janvier 2015, sur les sorties rouennaises (si,si il y en a !), Charles nous explique qu’avant de créer du contenu il faut trouver le contexte pour parler à sa communauté. Il est essentiel d’identifier ses clients et d’analyser leur comportement pour leur apporter des réponses, mais par n’importe comment ! Via un « contenant divertissant » ! La forme est donc aussi importante que le fond. Le divertissement et l’utile sont les seuls types de contenus, selon lui, qui engagent l’internaute.
L’avenir sera mobile et vidé. C’est pourquoi, chez Hello Rouen, ils n’ont pas perdu de temps. Ils utilisent la vidéo pour un budget zéro pour amener les clients vers les commerçants locaux. (voir leur web-série en 3 épisodes)
Les collaborations de marques fonctionnent aussi très bien. SNCF a par exemple fait appel à MyLittleParis pour les aider à toucher une communauté de jeunes branchés, qui ont de l’argent, et qui ont envie de partir en week-end. Grâce à la notoriété de MyLittleParis, la SNCF a réussi à atteindre sa cible via des articles de blog dynamiques, drôles et branchés.
« Moins de visiteurs, plus d’attention » Henri Offroy
« C’est bien beau tout ce que vous dîtes les copains, mais la technique dans tout ça ? » Henri, en mode perturbateur, veut nous faire remarquer qu’en théorie c’est bien mais dans la pratique c’est autre chose. Les techniques de référencement sont essentielles pour rendre visible tous ces contenus et il faut pour cela mettre en place des stratégies SEO : optimiser le titre avec des mots clefs, remplir une méta-description, avoir un contenu unique, optimiser les images, etc. Henri, en pro-Google, doit donc se défendre et prouver à nos gentils intervenants que faire du contenu c’est bien mais si on ne peut pas le voir ça ne sert à rien.
Cette position soulève de nombreux questionnements de la part de notre animateur et du public :
Sommes-nous condamnés à produire du contenu uniquement pour les robots ? Utiliser plusieurs moteurs de recherche pour diversifier les réponses est-elle une solution ?
Réponse : utiliser Qwant ou DuckDuckGo peut être utile pour trouver d’autres sources de contenus. Google, quant à lui, possède un algorithme très intelligent qui sanctionne les contenus pauvres en qualité et les sites non pertinents.
L’attention a-t-elle une valeur marchande ? Serons-nous un jour payés pour notre attention ?
Réponse : on est tous présents sur le web pour vendre, donc ce serait mentir de dire que l’attention n’ait pas de valeur marchande. La nouvelle mesure de l’attention sur le temps passé de lecture est une bonne initiative (lancée par Chartbeat) mais elle reste ambiguë. On peut être sur son écran et ne pas être en train de lire (pause pipi, pause café, pause bavardage)
Travaille t-on pour de l’attractif (contenu pauvre) ou pour du pertinent ?
Réponse : Le clic et l’attention ne sont pas incompatibles, il faut créer un contenu attractif au début, créer une accroche percutante qui incite au clic, mais le reste de l’article doit être pertinent et de qualité.
La conférence s’achève par la réponse au quizz. Le public avait répondu unanimement que c’était Platon qui avait conceptualisé l’allégorie de la caverne. Nous avions en effet tous fait appel à Internet et répondu Platon car c’était ce que nous disait Google ! Or, en réalité c’est Pythagore qui est à l’origine de ce concept ! Nous sommes tous tombés dans le panneau, c’était justement l’objectif de la manœuvre : nous prouver que sur internet on trouve des réponses mais qu’il faut aller plus loin pour trouver les vraies réponses ! Roulement de tambour pour le tirage au sort … Et le grand gagnant de l’objet connecté remporte un [suspens] … gros jambon de Parme ! Fous rires dans la salle ! Petit clin d’œil de la part des organisateurs, qui, bien qu’ils soient des pros du web, considèrent que la connexion entre les gens passe avant tout dans la vraie vie, autour d’une bonne table par exemple. Et le jambon dans l’histoire, c’est LE connecteur de gens 😉